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melie là-haut dans ma chambre j'attends la belle saison date de naissance mercredi 5 novembre 2008 et aujourd'hui ? mercredi 28 mars 2018 et moi et moi et moi profil de l'auteur ajouter à vos favoris ma maison de vacances knee 2 dans ma tête et ce monde ( 0 ) les amours d'à côté ( 0 ) occitània ( 1 ) incendies ( 0 ) comètes ( 0 ) côté cour, côté coeur ( 0 ) le nouveau monde ( 0 ) le deuxième sexe ( 0 ) le monstre à deux têtes ( 0 ) le grand méchant vous ( 0 ) colombe ( 0 ) le plus vieux garçon du monde ( 0 ) je chante parfois à d'autres que toi mercredi 28 mars 2018 à 1:06 je viens encore vous lire, toutes silence le grand paris c'est nous mercredi 1er mars 2017 à 1:19 pas si loin le périph comme une muraille nous protège de paname - c'est plutôt calme ici, entre les jardins les usines et les tours, entre les papis les poussettes et les dealeurs, il y a un côté hors du temps, la petite église, le parc, les ponts métalliques, les portails et les grillages, un truc hybride entre la cité, la ville industrielle et le village de province, ici tout est plus doux, le tumulte de la capitale est proche mais il s'émousse et ne traverse pas la porte de montmartre, alors on s'enfonce dans la ville en direction du canal, au loin le sacré coeur devient minuscule et là on respire entre les halls d'immeubles tarek au coin de ma rue prenait le soleil et dès que je l'ai vu j'ai été frappée par la foudre. aujourd'hui encore il lui arrive de prendre le soleil au coin de ma rue et aujourd'hui encore j'ai envie de pleurer dès que je vois sa silhouette au loin adossée au mur - je la vois et c'est un mirage dans le soleil – je la traque, tarek je cherche ton ombre dans les rues, petit colibri, dans tes rues dans les miennes, des fois je me demande “il me fuit ?”, je m'affole, puis je vois ta dégaine qui s'amène, cheveux au vent pilon à la bouche dans ton survet moyen, pâle et nerveux, avec ton débit mitraillette et tes expressions à pioncer dehors, je te vois et ça m'éloigne du 93, je te vois puis je nous vois tous les deux sur le port de sète, avec les bâteaux de marchandise et le bruit des mats au bord du canal et les mouettes et la lumière flottante du bord de mer, mais non on est toujours en seine saint denis, ok ok ok mais bon mes créoles et mon accent du sud ça t'aide pas à voir plus loin que le coin de ma rue ? je m'en fiche de paris, des bars de belleville et des buttes chaumont - ici le pmu, le périph comme une muraille, le sacré coeur qui devient minuscule, les docks, tout ça je le garde tarek si tu es avec moi. "j'fais l'tour de ta ville je m'ennuie et j'retourne à la mienne" 8 hululements * jeudi 26 janvier 2017 à 2:00 j'en clamserais certains soirs de mon côté de l'atlantique que ta peau soit si loin que ton port soit si loin et moi toujours dans ma chambre sous les toits de saint ouen silence y las luces de valparaiso vendredi 13 mai 2016 à 6:19 clique clique clique ! souvenirs de voyage // les sons de valparaiso, la voix de victor, la poésie de neruda 1 hululement le droit à ne pas se définir ? jeudi 5 mai 2016 à 19:40 si je me définis, c'est parce qu'on me le demande. bisexuelle, pansexuelle ? panromantique ? déjà, je n'aime pas cette rupture opérée entre attirance sexuelle et amoureuse. si vous les utilisez, ces termes, je m'en fiche, je l'entends et le respecte, je le comprends même, mais ne m'en affublez pas ! je ne veux pas être définie par ma sexualité, ni aux yeux des personnes hétérosexuelles, ni aux yeux des autres, pour qui ma sexualité sera un droit d'entrée, une validation tacite de ma présence et de mes propos. si j'essaye de ne pas oppresser mon entourage, ce n'est pas parce que j'appartiens à une minorité sexuelle, mais parce que j'ai lu et écouté, parce que je me suis intéressée aux choses. mon orientation sexuelle n'a rien à faire là dedans. c'est une orientation, pas une identité. mon orientation sexuelle n'est pas militante, ce qui l'est ce sont mes choix, mes engagements, mes actions. je ne veux pas me définir. je revendique le droit à ne pas me définir. je ne veux pas que ma vie soit un coming out constant, je ne veux pas que mon orientation sexo-amoureuse intéresse qui que ce soit. même moi, elle m'intéresse si peu... je ne veux pas à avoir nommer quoi que ce soit pour devenir valide à vos yeux. parce qu'une fois nommée, mon orientation ne m'appartient plus, elle devient politique, publique, discutée, elle entraîne sa vague de discriminations, dont les plus insidieuses sont les positives. me définir, c'est braquer mon regard et celui d'autrui sur ma sexualité. je ne suis pas bisexuelle, je ne suis pas pansexuelle, je ne suis pas demisexuelle, je ne suis rien de tout ça. je suis étudiante, géographe, comédienne, nageuse, je suis amie, amoureuse, amante. je n'ai pas d'identité sexuelle, juste une identité. définir mon orientaion sexuelle ne m'est pas nécessaire. je n'en ressens pas le besoin, encore moins l'envie. ne qualifie pas mon corps, ne qualifie pas ce que j'en fais, même si tes intentions sont bienveillantes, je ne le souhaite pas. quand tu diras « mélie est bisexuelle », tu diras des conneries. si tu as creusé un peu plus, peut-être diras-tu que je suis pansexuelle, mais non, je ne le suis pas, parce que j'en ai pas envie. si toi tu as besoin de cases et de mots, je le conçois et le respecte, mais ne-me-les-ap-pli-que-pas, ça ne me concerne pas. jamais je ne nierai ton identité, alors ne qualifie pas la mienne. peut-être, plus tard, je le souhaiterai. aujourd'hui, non. ce n'est pas un manque de courage, je ne me voile pas la face, j'assume et aime les personnes avec qui je couche, mais ça ne regarde que moi. alors, je n'ai aucune raison de le verbaliser. 2 hululements tu cuerpo es un campo de batalla lundi 11 avril 2016 à 17:58 c'était étonnant, cette rencontre, avec duna. duna est une amie de pilar, la colocataire de natalia, une mexicaine lesbienne qui traîne dans les bars alternatifs de madrid. natalia m'avait dit, mélie viens à la maison, ce soir on fait une fête avec pilar, il y aura plein de monde, jacob et federico viendront jouer, on a des amplis. elle était trop fière de son coup, le concert clandestin dans son appart, ça sentait surtout la police qui débarque à une heure du matin et qui vire tout le monde en essayant de calmer les voisins. la soirée avait pourtant été chouette. les garçons jouaient une espèce d'électro bâtarde, un peu véner, un peu punk et un peu gueularde. je papillonais, évaporée au milieu de tous ces gens hauts en couleur, alors que moi je m'étais attifée de mes baskets sales, d'un legging noir et d'un pull bleu foncé qui me tombait sur les genoux. je faisais tâche au milieu. natalia était bourrée dès minuit, comme souvent. saïd était resté avec moi. saïd est un bruxellois qui bosse au samu social de madrid depuis six ans. il est grand et élancé, très beau, une peau mate et soyeuse, de petits yeux verts clair. il est très doux, un peu pince sans rire, un peu grinçant mais bienveillant. c'est lui qui m'a présentée à duna. sur le coup, j'ai bloqué sur elle. grande et déguingandée, cheveux bruns et bouclés, avec une grosse tête qui paraissait être posée sur un corps trop fin pour la soutenir. elle portait une robe verte, une écharpe rouge et une veste noire, une paire de lunettes, des baskets bleues sur ses pieds immenses. il y a, chez duna, un mélange de grâce et de maladresse. on sent une oscillation, une difficulté à bouger dans l'espace, à placer son corps vis à vis des autres, à rester debout et à savoir quoi faire de ses bras, de ses jambes et de ses pieds. sa joue gauche est recouverte de cicatrices dûes à l'acné, elle n'essaye pas du tout de les cacher, elle a maquillé sa bouche et ses yeux mais elle n'a rien fait pour dissimuler ces marques. saïd s'est vite éclipsé. on est parties dans tous les sens, avec duna. elle parlait vite, avec une voix grave, et pleins de mots d'argot madrilène que je comprenais pas. elle passait souvent la main dans ses cheveux, croisait les jambes, les décroisait, se